- ANGOR
- ANGORANGORUn angor pectoris , ou angine de poitrine, est une manifestation clinique qui traduit une anoxie transitoire du muscle cardiaque.Le diagnostic se fonde sur la nature des crises, que caractérisent des douleurs rétrosternales survenant typiquement à l’effort, brèves, constrictives.L’électrocardiogramme est utile au diagnostic en permettant l’étude des troubles de la repolarisation myocardique.L’étiologie essentielle de l’angine de poitrine est l’atteinte, par la maladie athéromateuse, des vaisseaux nourriciers du cœur, les artères coronaires; atteinte dont l’angor est une des grandes manifestations, quelquefois la seule. L’évolution de ce processus pathologique est souvent indépendante de l’infarctus myocardique, qui en est, théoriquement, l’aboutissement, mais l’augmentation, en fréquence et en durée, des crises douloureuses doit faire soupçonner l’imminence d’un accident du type infarctus.Au traitement médical classique, dont l’efficacité est inégale car il est surtout symptomatique, s’est ajoutée récemment la technique chirurgicale du pontage aorto-coronarien (qui vise à rétablir un débit coronarien satisfaisant). Les indications reposent notamment sur un bilan lésionnel précis obtenu par la coronographie.• 1845; mot lat. « serrement, oppression »♦ Méd. Douleur brutale, angoissante, en particulier l'angine de poitrine.angorn. m. MED Syn. angine de poitrine.⇒ANGOR, subst. masc.PATHOL. Douleur, oppression pouvant aller jusqu'à l'angoisse :• 1. Combien de fois cette nuit s'était-il brusquement redressé pour lutter contre la suffocation et l'angor.LA VARENDE, Contes fervents, La Prisonnière, 1948, p. 105.— En partic. Angor ou angor pectoris. Angine de poitrine (cf. VINCENT, RIEUX ds [F. Widal, P.-J. Teissier, G.-H. Roger, Nouv. traité de méd., 1920-24, fasc. 5, p. 173]) :• 2. — (...) J'ai senti tout à l'heure, mon ami, la première attaque d'un mal que j'attribuais... enfin une douleur bien étrange et qui, je le sens, redoublera d'une minute à l'autre, pour m'emporter... Il me décrivit fort nettement, rapporte le curé de Luzarnes dans les notes déjà citées, une crise classique d'angine de poitrine. Je le lui dis sans ménagements. J'aurais désiré ajouter quelques conseils (...). Mais, après m'avoir fait répéter deux fois ce mot d'angor pectoris qu'il ignorait, je le vis ramasser par terre son chapeau, l'essuyer de sa manche, et partir sans vouloir m'entendre, à grands pas.BERNANOS, Sous le soleil de Satan, 1926, p. 272.DÉR. Angoreux, euse, adj., néol. Qui est sujet à des crises d'angor(1920-24, LE GENDRE ds [F. Widal, P.-J. Teissier, G.-H. Roger, Nouv. traité de méd., fasc. 7, p. 367]; suff. -eux).ÉTYMOL. ET HIST. — 1845 (BESCH.).Mot lat., attesté au sens de « oppression physique » ds PLINE, Nat., 8, 100 ds TLL s.v., 49, 51; au sens moral, CICÉRON, Tusc., 4, 16, ibid., 49, 54. Attesté en a. fr. de manière isolée au sens de « angoisse », début XIIIe s., Amadas et Ydoine, éd. Hippeau, 5620 ds T.-L.STAT. — Fréq. abs. littér. :3.BBG. — GARNIER-DEL. 1961 [1958]. — Méd. 1966. — Méd. Biol. t. 1 1970. — POMM. 1969.angor [ɑ̃gɔʀ] n. m.ÉTYM. 1845; mot lat. « serrement; oppression ».❖♦ Méd. Douleur brutale, angoissante (spécialt, l'angine de poitrine : angor pectoris). Loc. lat. || Angor abdominalis : douleurs abdominales. || Angor intestinal.❖DÉR. Angoreux.
Encyclopédie Universelle. 2012.